Le chemin des sortilèges - Nathalie Rheims
Le chemin des sortilèges, roman de Nathalie Rheims, Editions Léo Scheer, 2008
Quatrième de couverture : Un jour, il est parti. Lui qui l'avait vue naître et accompagnée depuis toujours, il s'est retiré dans la solitude.
Dix ans plus tard, elle retrouve sa trace et le rejoint pour comprendre ce qui s'est passé. Dans une maison aux apparences trompeuses commence un huit clos où les cauchemars se confondent avec le réel.
Les souvenirs ressurgissent à travers les contes de fées qu'une main invisible dépose chaque soir à son chevet. De l'éveil de La Belle au bois dormant au crépuscule de La Petite Marchande d'allumettes, elle franchit les étapes d'une étrange initiation qui la mène à un secret bouleversant.
Aura-t-elle la force d'aller au bout de la vérité, de sa vérité ?
Sur le chemin des sortilèges, le destin attendait son heure.
Le Chemin des sortilèges est le dixième livre de Nathalie Rheims.
Mes impressions : En tant que lectrice, j'ai aimé me laisser guider par Nathalie Rheims au fil des pages de ce livre tout comme l'héroïne se laisse guider par Roland, pyschothérapeute et amant de la mère de la narratrice.
Le roman est écrit à la première personne, la narratrice est l'héroïne.
Les liens qui unissent l'héroïne et Roland sont à la fois puissants et très particuliers : Roland, amant de la mère de l'héroïne, a vu naître celle-ci. Il habitait au dessus et jouait à la fois auprès de la fillette le rôle d'un père et celui d'un psychothérapeute.
Lorsque la mère de la fillette les abandonnera tous les deux, ils panseront leurs blessures ensemble.
Lorsque le roman débute, la fillette est devenue adulte et n'a pas vu Roland depuis dix ans. Dans une maison isolée et mystérieuse, aux pièces dérobés, l'héroïne retourne psychologiquement peu à peu sur les traces de son enfance. L'atmopshère du livre est très étrange, à la fois apaisante et sereine de par la présence protectrice de Roland ; et oppressante par la fragilité de l'héroïne et les mystères que l'on pressent : pourquoi la femme qui vient tous les jours faire le ménage ne doit-elle jamais voir notre héroïne ? Il y a t il vraiment une personne dans la chambre qui jouxte celle de Roland ? Le chapelet que l'héroïne trouve un soir dans sa chambre est il celui de son ancienne nourrice, et si oui comment est il arrivé là ? Les cauchemars ont parfois du mal à se dissocier de la réalité, et Roland, bien que fondamentalement protecteur semble parfois avoir un rôle un peu trouble.
A cela s'ajoute la situation inconfortable de l'héroïne : sa mère ne s'étant jamais beaucoup occupé d'elle, elle trouve du réconfort auprès de Roland, mais elle est rejetée par la famille de celui-ci, qui voit évidemment d'un très mauvais oeil les relations entre Roland et la mère de la narratrice. (Roland est marié)
Le tout se déroule avec des contes de fées en toile de fond, c'est un roman original, que j'ai trouvé captivant et agréable à lire. J'ai trouvé la fin inattendue et un peu déconcertante pour ma nature très cartésienne ;-).
Je remercie Suzanne de et les éditions Léo Scheer pour ce livre que j'ai beaucoup apprécié.
Si vous voulez d'autres avis concernant ce livre, je vous invite à vous rendre chez Sylire (vidéo en prime :-), Sylvie (+ vidéos aussi), Véronique Sassenach, Saxaoul Fashion Victim, ou Yv.